Depuis les Lois cadres de 1986 et de 2014, libéralisant le secteur de l’éducation nationale, la RD Congo connait, parallèlement à l’explosion de la population estudiantine, une croissance exponentielle d’établissements d’enseignement supérieur et universitaire. Plus particulièrement le secteur privé s’est développé, avec des fortunes diverses, dans toutes les provinces du pays. L’une des caractéristiques majeures qui accompagne ce phénomène réside dans l’apparition de nouvelles filières d’études.
A Lubumbashi plus précisément, l’on peut relever la récurrence des Facultés ou Département des Sciences de l’Information et de la Communication, des Sciences Agronomiques ainsi que celle des Sciences Economiques et de Gestion. Plus d’une dizaine d’années déjà, ces filières ont déversé sur le marché de l’emploi des centaines de milliers d’étudiants. Toutefois, les conditions dans lesquelles sont organisés, de manière générale, l’enseignement dans notre pays, et, de manière particulière, ces filières, ne semblent pas donner des résultats à la mesure des ambitions et des attentes du professionnalisme. Entre autres facteurs : le surnombre d’étudiants dans les auditoires et l’absence d’un encadrement pédagogique et technique approprié empêchent d’avoir une bonne expertise pratique dans la formation des étudiants. Il s’ensuit que ces derniers sont plus versés dans des connaissances théoriques là où les attendent des réalisations pratiques.
Face à cette situation, Monseigneur Adolphe Nsolotshy, prélat de l’Archidiocèse de Lubumbashi, voué à la cause de la formation et de l’éducation de la jeunesse congolaise, et doté d’un sens avéré de créativité, a fait état de son vœu de poursuivre, au niveau supérieur et universitaire , cet idéal de formation entamé et matérialisé au niveau de la maternelle, du primaire et du secondaire avec la création, en 1989, du Complexe scolaire Imani.
Voulant marquer d’une pierre blanche la célébration du jubilé d’or de son sacerdoce, il se propose de créer, à cette occasion, un établissement d’enseignement supérieur et universitaire.
Pour leur part, des professeurs d’universités, ayant dégagé certaines conséquences de leurs expériences pédagogiques et méthodologiques, et après échanges de leurs réflexions éprouvent le besoin d’œuvrer et d’exercer leur expertise au bénéfice d’une structure de qualité, orientée vers des objectifs plus opérationnels.
De la rencontre entre ces différentes personnalités et de la conjonction des leurs intentionnalités et attentes se profile, en 2015, l’idée et le besoin de création d’une Université à même de répondre à des préoccupations empiriques et éthiques susceptibles de favoriser l’épanouissement humain et le développement intégré de la société, en cohérence avec des convictions morales et spirituelles ainsi que des aspirations civiques avérées. Ainsi, germa l’idée de la création de l’Université Monseigneur Adolphe NSOLOTSHY, en sigle U.M.A.N.
L’option de l’Université Monseigneur Adolphe NSOLOTSHY se justifie à plus d’un titre :
- Se démarquer de la pléthore d’établissements supérieurs et universitaires, dans un environnement socioéconomique gagné par la compétitivité des marchés d’emploi plus opérationnels;
- Répondre au besoin du marché par la formation des techniciens et spécialistes, en intégrant les théories et concepts du management pour une utilisation efficace dans un univers professionnel, dans la recherche, la collecte des données, leur traitement et leur diffusion à travers les nouveaux médias, capables de saisir la nouvelle culture des moyens de communication et de cerner leur impact sur les réalités et les valeurs africaines ;
- Répondre au besoin du marché par la formation des spécialistes et professionnels aptes à ancrer leur milieu dans une saine conception du développement durable ; capables de gérer une entreprise agricole ou agro-pastorale par la vulgarisation des techniques modernes d’agriculture et d’élevage ;
- Intégrer les enjeux de la concurrence internationale dans les pratiques managériales socialement responsables.
L’option de ces filières d’enseignement trouve sa justification dans le fait que l’UMAN vise, non seulement l’acquisition des connaissances fondamentales, mais en même temps le développement des formations techniques et professionnelles, et ceci, dans la mesure où la Fondation Mgr NSOLOTSHY est détentrice de cadres pratiques y afférents :
- La Radiotélévision UMOJA, avec un laboratoire audiovisuel et une salle de rédaction équipés pour la Faculté de l’Information et de la Communication ;
- La Ferme MUFUATA (125 Ha) pour la Faculté des sciences agricoles et vétérinaires (élevage, pisciculture, agriculture);
- La Polyclinique IMANI et le Complexe Scolaire IMANI pour les sciences économiques et de gestion ;
- La bibliothèque centrale ayant des ouvrages multidisciplinaires.
- Un campus universitaire propre;